jeudi 11 juin 2015

Tous les enfants font des caprices, c'est normal!

(Thème travaillé et abordé par l'équipe des pros)

Qu’est-ce qu’un caprice ?
Selon Christine Brunet (psychothérapeute) « C’est la manifestation, chez l’enfant, d’un désir impérieux, soudain, qui ne rencontre pas l’approbation du parent ».
Le scénario se déroule en trois temps :
L’enfant exprime une envie
Les parents lui disent « non »
Le petit, pas content du tout et manifeste une colère de manière plus ou moins forte.
POURQUOI LES CAPRICES ?
Freud a démontré que deux grandes « lois » régissaient le psychisme de tout un chacun :
Le « principe de plaisir », processus selon lequel l’individu cherche à satisfaire ses envies ; Le « principe de réalité », qui nous contraint à différer ou à modifier nos désirs pour tenir compte de la réalité.
Or que découvre l’enfant lorsqu’il fait un caprice ?
Tout simplement qu’il ne peut pas prendre ses désirs pour la réalité !


Jeux de rôle possibles :

L’enfant a envie d’un petit-suisse à la fraise, mais il n’y en a pas dans le frigo ;
L’enfant ne veut pas quitter le jardin public, mais c’est l’heure de la fermeture ;
L’enfant refuse de mettre son anorak, mais dehors, il neige...


« A la différence de l’adulte, l’enfant ne dispose pas des éléments d’analyse lui permettant d’appréhender la réalité », explique Patrick Estrade, psychothérapeute (auteur de Parents, enfants : pourquoi ça bloque ?, Dangles, 1996).

Le caprice est aussi la confrontation au désir de l’autre. Le bébé se vit comme le centre du monde. Mais lorsqu’il grandit, il découvre que ses proches ont parfois des désirs différents du sien.
Par ailleurs, l’enfant a besoin de s’opposer à ses parents pour s’affirmer en tant que sujet. Cette phase du «non» est très constructive pour lui. Il exprime une pensée «à lui», des désirs «à lui», des émotions «à lui».
« Plus inquiétant serait un enfant totalement sage et obéissant. Il aurait alors renoncé à son désir propre pour se conformer à celui de ses parents », précise Christine Brunet. « L’enfant a aussi besoin d’éprouver la solidité du parent, de sentir des limites », souligne Patrick Estrade. Aussi va-t-il les tester pour savoir jusqu’où il peut aller...
A quel âge commencent-ils ?
C’est vers 18 mois-2 ans, avec ses premiers «non», que le petit commence à faire des siennes.
Pas avant. Un nourrisson qui pleure dans son berceau ne fait pas un caprice, il exprime un besoin : Si un bébé pleure pour être pris c’est qu’il a besoin d’être rassuré. Certains enfants sont plus sensibles et ont davantage besoin d’être sécurisé que d’autres. Ses pleurs peuvent aussi vouloir dire qu’il a faim ou froid, ou simplement qu’il a besoin de votre présence par exemple.
Avant 18 mois, un enfant est incapable de faire un caprice. Pour désirer quelque chose, il faut être capable de l’imaginer et trouver les moyens de l’obtenir. Le cerveau des bébés n’est pas assez développé pour le faire.
L’enfant vers 2 ans commence à vouloir être plus autonome. Il commence aussi à exprimer ses volontés et ses désirs qui peuvent entrainer une confrontation avec les adultes et son entourage. C’est une période difficile, car il doit apprendre à connaitre ses propres limites et celles des autres.
A quel âge finissent les caprices ? Parfois jamais... Cependant, les psys considèrent que « l’âge de raison » marque une étape. A 7 ans, l’enfant a intériorisé un certain nombre de règles sociales et de valeurs morales. Il devient plus à même d’accepter les exigences de la réalité.

Comment réagir ?

En essayant d’abord de comprendre. « L’enfant qui a une réaction insolite a toujours une raison de l’avoir », écrivait Françoise Dolto (Lorsque l’enfant paraît, Seuil, 1990).

Il ne veut plus avancer dans la rue : peut-être aurait-il préféré d’autres chaussures, peut-être marche-t-on trop vite ; peut-être ne veut-il pas aller de ce côté-là... »
Ne sachant pas toujours exprimer son envie avec des mots, le garçon ou la fillette rouspète, grogne, hurle...

A vous de déterminer les limites que vous souhaitez fixer à votre enfant. Mais, lorsque vous lui dites « non », expliquez-lui toujours pourquoi. Il a besoin de réponses claires et précises. Le rôle du parent est de traduire la réalité. Si l’enfant trépigne, laissez-le exprimer sa colère 
Votre enfant n’est pas content et il a le droit de l’être. Dites lui que malgré votre refus, vous comprenez sa colère.
Jeux de rôle possibles :
Evitez les petites phrases sournoises du style :
«Tu es ridicule de te mettre dans un état pareil...», « Arrête de pleurer ! », « Tu n’as pas honte ? », « Tu fais encore un caprice ! »...
Dites-lui plutôt :
« Je comprends que tu sois furieux, mais là, je ne peux pas faire autrement, je ne suis pas d’accord avec toi », etc.

Accepter et accompagner l’enfant dans cette émotion, c’est le reconnaître en tant que personne à part entière. C’est aussi l’aider à apaiser son chagrin. Car une bonne colère, ça libère !
Armez-vous d’un gros coussin sur lequel il pourra se défouler. Vous lui apprendrez ainsi à canaliser son énergie. Lorsque l’enfant est plus grand, vous pouvez revenir « à froid » sur ce qui s’est passé.
A 2 ou 3 ans, il vit dans l’instant présent, mais vers 6-7 ans, il pourra prendre du recul.
«Montrez-lui que, vous aussi, vous êtes pris dans des limites», conseillait Catherine Mathelin, psychanalyste, dans une émission consacrée à ce sujet (“TEVA Psycho”).
Car, du haut de ses trois pommes, le petit voit le "grand" comme un personnage tout-puissant, qui lui dit à quelle heure se coucher, ce qu’il doit manger, lui interdit de traverser la rue tout seul ou de jouer avec un couteau...
L’enfant aussi veut avoir son mot à dire ! Si vous lui montrez que vous-même ne faites pas toujours ce dont vous avez envie, il pourra davantage accepter les limites que vous lui imposez.
Laissez-lui, le plus souvent possible, une marge de décision : le pull rouge ou le pull jaune ? Des petits-suisses ou un yaourt à la vanille ? La main droite ou la main gauche pour traverser la rue ?
Lui permettre de prendre des décisions l’aide à développer une certaine autonomie et une plus grande confiance en lui.
Enfin, surveillez-vous. Comment voulez-vous demander à votre pitchoun de manger avec enthousiasme ses choux-fleurs si vous chipotez à table ? Comment lui donner envie d’aller à l’école si vous partez au bureau en traînant les pieds ? Vos enfants vous admirent et c’est à vous qu’ils s’identifient en premier.

Quand il dépasse les bornes

A chaque fois que vous refusez d’accéder à l’une de ses demandes, votre enfant « disjoncte » : il se cogne la tête contre les murs, vous tape dessus, casse tout dans la maison... Ses crises sont violentes et fréquentes. Que faire ?
Le plus important est de s’interroger en amont sur les raisons de ces crises. Car, dans ces moments-là, on est loin du simple caprice.
« L’enfant exprime, en fait, une solitude terrible. Il est désespéré et sans repères, explique Patrick Estrade. C’est comme s’il disait : “Je suis seul au monde, et vous ne pouvez rien pour moi.” Derrière cette colère se cache un immense besoin d’amour et d’affection. »

CONCLUSION

Lorsque votre enfant fait un caprice, vous avez peut-être l’impression qu’il tente de vous tester, de vous manipuler ou de vous embêter. Il n’essaie pourtant pas de vous contrarier.
Avant l’âge de 5 ans, il teste plutôt les limites pour apprendre à les connaître. Il a aussi besoin d’apprendre qu’il ne peut pas toujours avoir ce qu’il désire.
« Les parents ont un deuil à faire, estime Christine Brunet, celui de l’enfant idéal dont ils avaient rêvé. Ils ne pourront jamais être des parents parfaits, ni avoir un enfant toujours content ! »

Source : Psychologie.com – «  Les caprices c’est normal ! » et Site Naitre et Grandir

mardi 9 juin 2015

Dessert pour enfant: semoule au lait vanillée

Facile!

Ingrédients
• 25 cl de lait
• 1 cs de semoule de blé
• 1 cc de sucre vanillé
• 1 pincée de cannelle

Préparation
Porter à ébullition le lait et le sucre vanillé.
Verser la semoule en pluie.
Laisser cuire encore 2 min.
Ajouter la pincée de cannelle.
Réduire le feu et laisser épaissir en remuant pendant encore 10